L'histoire du dispositif Vigimental

Le dispositif Vigimental représente une innovation territoriale majeure en matière de santé mentale, née d’une dynamique locale et portée par une vision collective.

La genèse du projet

L’initiative Vigimental est née au sein du Conseil Territorial de Santé (CTS) Haute-Bretagne, qui a identifié la nécessité de créer un dispositif innovant pour répondre aux besoins spécifiques en santé mentale du territoire d’Ille-et-Vilaine. Cette réflexion territoriale s’est appuyée sur le constat de la nécessité de mobiliser les citoyens comme acteurs de la santé mentale, notamment ceux formés aux Premiers Secours en Santé Mentale (PSSM).

En 2023, le projet a franchi un cap décisif en étant retenu dans le cadre du Conseil National de la Refondation (CNR), témoignant de la pertinence de l’approche développée localement. Cette reconnaissance nationale a permis d’obtenir le soutien et le financement de l’Agence Régionale de Santé (ARS) Bretagne, donnant ainsi les moyens de structurer et développer le dispositif.

La structuration du dispositif : une démarche de co-construction

Pour concrétiser cette ambition, en 2024, une chargée de mission a été recrutée spécifiquement pour structurer Vigimental et créer les outils nécessaires à son fonctionnement. Sa mission s’est articulée autour d’une approche résolument participative, plaçant la co-construction au cœur de la démarche.

Le Projet Territorial de Santé Mentale 35 (PTSM35) a joué un rôle particulièrement structurant dans cette phase. En tant que garant de la cohérence stratégique territoriale, le PTSM35 a apporté sa connaissance fine des enjeux locaux, des acteurs du territoire et des parcours de soins existants. Cette collaboration étroite a permis d’inscrire Vigimental dans la continuité des actions déjà menées et d’éviter les doublons, tout en identifiant les zones non couvertes où le dispositif pourrait apporter une réelle plus-value.

Les citoyens sensibilisés en santé mentale eux-mêmes ont été placés au centre du processus de co-construction. La chargée de mission a organisé des temps d’échange réguliers avec ces citoyens formés pour comprendre leurs besoins, leurs attentes et les difficultés qu’ils rencontraient sur le terrain. Cette démarche collaborative a permis de concevoir des outils véritablement adaptés à leur pratique : espaces de supervision entre pairs, ressources documentaires ciblées, et modalités de soutien adaptées à leur engagement bénévole.

Les ateliers de co-construction ont également permis de définir collectivement les contours du rôle de « veilleur en santé mentale », d’identifier les situations types auxquelles ils pourraient être confrontés, et de construire des réponses adaptées en lien avec les ressources territoriales existantes.

Un pilotage partenarial

La gouvernance du projet s’est organisée autour d’un Comité de Pilotage (COPIL) multi-partenarial qui suit et oriente l’évolution du dispositif. Ce COPIL réunit les acteurs clés du territoire :

Cette gouvernance partagée assure une vision globale et coordonnée du dispositif, permettant de mobiliser les compétences complémentaires de chaque partenaire.