En santé mentale, qui fait quoi et où?

Entre psychiatres, psychologues, psychanalystes et psychothérapeutes, difficile de s’y retrouver ! Et ça sans compter les nombreux autres professionnel.le.s en santé mentale. Qui fait quoi ? Tout dépend de vos besoins… et parfois, on ne sait même pas par où commencer.

Avant de vous lancer dans votre recherche d’aide, prenez un moment pour comprendre qui fait quoi en santé mentale. Psychiatres, psychologues, thérapeutes et autres professionnel.le.s ont chacun leur rôle. Savoir à qui s’adresser, c’est déjà un premier pas vers la bonne aide !

Pour vous aider à y voir plus clair, consultez le site de Psycom, une mine d’informations fiables et accessibles:

Les Groupes d’Entraide Mutuelle (GEM) sont des structures créées pour offrir un espace d’accueil, de soutien et de socialisation aux personnes confrontées à des fragilités liées à la santé mentale, au handicap ou à des situations d’exclusion. Ils répondent à un besoin de soutien en dehors des structures médicalisées, en mettant l’accent sur l’autonomie et la solidarité.

1. Un peu d’histoire

Les GEM ont été créés en France à partir de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

2. Fonctionnement des GEM

• Autogestion : Les membres participent activement à la gestion et à l’organisation des activités. Cela renforce l’autonomie et la responsabilisation.
• Adhésion libre : Toute personne concernée par des difficultés (santé mentale, handicap, isolement) peut rejoindre un GEM sans obligation.
• Financement : Les GEM sont principalement financés par l’État (via les Agences Régionales de Santé – ARS) et parfois soutenus par des associations ou des collectivités locales.
• Encadrement : Ils ne sont pas des structures médicalisées. Cependant, des animateurs ou coordonnateurs salariés peuvent être présents pour accompagner les membres.

3. Objectifs des GEM

• Rompre l’isolement : Offrir un lieu de rencontre et de convivialité pour créer des liens sociaux.
• Favoriser l’entraide : Encourager les membres à partager leurs expériences, leurs savoirs et leurs compétences.
• Soutenir l’autonomie : Permettre aux participants de reprendre confiance en eux et de développer leurs capacités.
• Proposer des activités variées : Ateliers artistiques, sorties culturelles, groupes de discussion, etc.
• Éviter la stigmatisation : Offrir un espace inclusif où les personnes ne se sentent pas jugées.

4. Les valeurs des GEM

• Solidarité : Les membres s’entraident dans un esprit de bienveillance.
• Respect : Chaque participant est accueilli tel qu’il est, sans discrimination.
• Empowerment : Les GEM visent à redonner du pouvoir d’agir aux personnes.

Outre les Groupes d’Entraide Mutuelle (GEM) qui sont des associations crées dans le cadre de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances pour les personnes en situation de handicap.  De nombreuses associations en santé mentale contribuent à améliorer les conditions de vie, de soins et d’intégration des personnes touchées dans leur santé mentale et œuvrent à la destigmatisation en santé mentale.

Voici quelques exemples d’associations présentes sur le département d’Ille-et-Vilaine:

1. Les associations de professionnels : un soutien psychologique direct

Les associations de professionnels, comme Les Psys du Cœur à Rennes , permettent d’offrir un soutien psychologique gratuit, aux personnes en détresse ou en souffrance psychique.  Cette association propose des permanences d’écoute, des consultations ponctuelles et orientent les personnes vers des structures adaptées.

Pour en savoir plus sur les Psys du cœur antenne de Rennes:

2. Les associations de proches et les collectifs d’usagers en santé mentale.

Le département 35 dispose d’un tissu associatif riche en santé mentale, proposant des solutions variées selon les besoins spécifiques (troubles bipolaires, schizophrénie, dépression, troubles alimentaires, etc.) et les publics (usagers, familles, jeunes). Ces associations jouent un rôle clé dans l’accompagnement, la sensibilisation et la lutte contre la stigmatisation.

Des collectifs d’usagers en santé mentale se fédèrent pour créer des associations, véritables espaces de soutien spécialisés, complémentaires des GEM, ils viennent répondre à des besoins différents.

• Bipol 35 est une association de personnes vivant avec des troubles de l’humeur en Ille-et-Vilaine:

BIPOL 35

• Solidarité anorexie boulimie 35 est une association pour soutenir les personnes vivant avec un trouble alimentaire:

SAB35

• Le Clubhouse Rennes est une association dédiée aux personnes vivant avec des troubles psychiques, offrant un espace participatif et non médicalisé pour favoriser leur réinsertion sociale et professionnelle.

Retrouvez d’autres associations près de chez vous sur:

Les troubles psychiques affectent non seulement les patients, mais aussi leurs familles et leurs proches. Les associations comme l’UNAFAM (Union Nationale des Familles et Amis de Malades Psychiques) sont essentielles pour soutenir ces aidants souvent démunis face à des situations complexes. Elles proposent des groupes de parole, des ateliers de psychoéducation pour mieux comprendre les troubles mentaux, et accompagnent les familles dans leurs démarches administratives et juridiques. Ces associations permettent de briser l’isolement des aidants, de leur offrir des ressources et de les sensibiliser à leur rôle auprès de leurs proches malades.

Pour en savoir plus ou joindre l’UNAFAM 35:

3. Les associations généralistes de santé mentale : sensibilisation et plaidoyer

Les associations comme Santé Mentale France Bretagne interviennent à un niveau plus large, en s’adressant au grand public, aux institutions et aux décideurs. Leur mission est multiple : sensibiliser à la santé mentale, lutter contre la stigmatisation des troubles psychiques, et défendre les droits des personnes malades. Elles organisent des campagnes nationales, des conférences, et des journées de sensibilisation (comme les Semaines d’Information sur la Santé Mentale). Ces associations jouent également un rôle de plaidoyer politique, en travaillant à améliorer les politiques publiques et les conditions d’accès aux soins en santé mentale.

Pour en savoir plus ou joindre santé Mentale France Bretagne:

4. Les associations thérapeutiques intra-hospitalières : une approche intégrée aux soins

Au sein des établissements psychiatriques ou hospitaliers, des associations dites « thérapeutiques » sont souvent crées à l’initiative de professionnels et co-dirigées avec des patients. Ces associations complètent les soins médicaux par des activités sociales, culturelles et éducatives.  Elles visent à améliorer la qualité de vie des patients hospitalisés, à encourager leur réhabilitation psychosociale et à préparer leur réinsertion dans la société. Ces actions s’inscrivent dans une approche globale des soins, où le bien-être psychique est au cœur des préoccupations.

Le centre hospitalier Guillaume Régnier (CHGR) est riche d’une dizaine d’associations. Pour en savoir plus , vous pouvez contacter la « maison des usagers » du CHGR

Téléphone : 02.22.51.41.25
Courriel : maison.usagers@ch-guillaumeregnier.fr

On appelle les structures d’accompagnement en santé mentale le secteur médico-social car elles relèvent de l’accompagnement social et éducatif des personnes, tout en prenant en compte leur état de santé. Ces structures sont financées par l’État, les collectivités territoriales, et parfois l’Assurance Maladie, et relèvent principalement du Ministère des Solidarités et des Familles.

Le secteur médico-social en santé mentale et en addictologie, s’appuie sur des établissements et services visant à favoriser l’autonomie, l’inclusion sociale et la qualité de vie des personnes en situation de fragilité psychique ou de handicap.

Quelques exemples de structures pour les personnes en situation de handicap psychique

Pour les enfants et les adolescents

• Instituts médico-éducatifs (IME)
• Instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques (ITEP)
• Établissements pour enfants ou adolescents polyhandicapés (EEAP)
• Instituts d’éducation motrice (IEM)
• Instituts pour déficients sensoriels (visuels, auditifs)
• Services d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD)

Pour les adultes

• Maisons d’accueil spécialisées (MAS)
• Foyers d’accueil médicalisés (FAM)
• Foyers de vie
• Foyers d’hébergement
• Établissements et services d’aide par le travail (ESAT)
• Entreprises adaptées (EA)
• Services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (SAMSAH)
• Services d’accompagnement à la vie sociale (SAVS)

Pour les personnes souffrant d’addictions

• Centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA)
• Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (CAARUD)
• Communautés thérapeutiques

Une orientation auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées(MDPH) est souvent nécessaire pour accéder aux structure et dispositifs d’accompagnement dédiés aux  personnes en situation de handicap.

L’orientation MDPH, qu’est-ce que c’est ?

La Maison Départementale des Personnes Handicapées évalue vos besoins et peut vous orienter vers des établissements ou services adaptés à votre situation de handicap. Cette orientation est indispensable pour accéder à certaines structures spécialisées (foyers, services d’accompagnement, établissements médico-sociaux…).

Pour en savoir plus et faire une demande :

En résumé, le secteur médico-social en santé mentale met l’accent sur le quotidien et l’inclusion sociale des personnes, en complément des soins médicaux. Il vise à garantir leur autonomie et leur qualité de vie dans un environnement adapté à leurs besoins.

On appelle les structures de soins en santé mentale le secteur sanitaire car elles relèvent de la santé publique et sont centrées sur le médical(diagnostic, traitement, soin). Ces structures, financées par l’Assurance Maladie relèvent du ministère de la santé et de la prévention.

Le secteur sanitaire en santé mentale s’appuie principalement sur des établissements publics et privés, offrant des soins variés selon les besoins des patients.

1. Les établissements hospitaliers :

• Hôpitaux psychiatriques : Spécialisés dans les troubles mentaux graves, ils proposent des soins intensifs, souvent sous forme d’hospitalisation complète ou partielle.
• Unités psychiatriques en hôpitaux généraux : Ces services sont intégrés aux hôpitaux non spécialisés et offrent une prise en charge ponctuelle.
• Cliniques psychiatriques privées : Offrent des soins similaires aux hôpitaux psychiatriques, mais dans un cadre privé.

2. Les consultations ambulatoires :

• Centres Médico-Psychologiques (CMP) : Structures publiques de proximité qui assurent des consultations gratuites avec des psychiatres, psychologues ou infirmiers.
• Centres d’Accueil Thérapeutiques à Temps Partiel (CATTP) : Proposent des activités thérapeutiques en complément d’un suivi médical.
• Hôpitaux de jour : Permettent une prise en charge intensive sans nécessiter d’hospitalisation complète.

3. Les soins spécialisés :

• Équipes mobiles : Interviennent à domicile pour les personnes en difficulté ou isolées.
• Unité de soins pour populations spécifiques : Par exemple, des services dédiés aux enfants et adolescents (pédopsychiatrie), aux personnes âgées (psychogériatrie) ou encore aux troubles addictifs.

La sectorisation en santé mentale a été mise en place en France dans les années 1960-1970, dans le but de transformer l’approche des soins psychiatriques. L’idée était de sortir les soins de l’asile pour les rapprocher des patients et de leur lieu de vie.

La sectorisation en santé mentale est un système qui organise les soins psychiatriques en fonction de zones géographiques.

Comment ça fonctionne ?

• Chaque territoire est découpé en secteurs.
• Chaque secteur couvre une population définie (souvent entre 70 000 et 100 000 habitants).
• Pour chaque secteur, une équipe dédiée (psychiatres, psychologues, infirmiers, etc.) est responsable de la prise en charge des habitants de cette zone.

Pourquoi la sectorisation ?

• Proximité : Assurer que chacun ait accès à des soins près de chez soi.
• Continuité des soins : Une même équipe suit le patient tout au long de son parcours (consultations, hospitalisations, suivi).
• Équité : Garantir que chaque habitant, quelle que soit sa situation, puisse bénéficier de soins adaptés.